Dans cet article je vous présente comment tuer toutes les distractions qui nous entourent en utilisant la méthode du deep work.
L’objectif est que, dès la fin de votre lecture, vous puissiez mettre en place vos premières séances de travail en immersion où toutes les distractions numériques sont volontairement mises en veille.
Le deep work, c’est un peu notre super-pouvoir secret pour transformer ce chaos en une réussite éclatante. Alors, prêt à plonger dans le grand bain ?
Qu’est-ce que le deep work ?
Le deep work, introduit par Cal Newport dans son livre “Deep work”, représente une approche révolutionnaire du travail qui privilégie la concentration intense et l’immersion totale dans des tâches complexes.
Cette méthode, conçue pour optimiser la productivité et améliorer la qualité du travail, s’avère être une stratégie inestimable dans la gestion des distractions, en particulier dans un environnement numérique envahissant.
En adoptant la discipline du deep work, on apprend non seulement à maîtriser son attention, mais aussi à développer une efficacité exceptionnelle dans son domaine professionnel.
Ce concept, devenu essentiel dans les pratiques de travail modernes, encourage à forger des habitudes de concentration profonde, offrant un antidote puissant aux distractions omniprésentes et augmentant considérablement le potentiel de réussite personnelle et professionnelle.
Mon histoire avec le Deep Work
Si il y a bien une habitude de productivité intense qui m’a permis de mener de front tous les projets qui me tiennent à cœur en parallèle de mon métier de pilote de ligne, c’est de me réserver, chaque jour, au moins une session de 45 minutes de deep work, ou concentration profonde.
De toutes les techniques de concentration, celle du deep work est bien la meilleure pour maximiser sa productivité, et ce n’est pas seulement moi qui le dit, mais également Cal Newport, l’auteur qui a démocratisé la technique deep work à travers son livre “Deep work”.
Notre capacité à travailler intensément, c’est-à-dire en évitant toutes distractions, est en train de devenir aussi rare qu’utile à notre économie. En conséquence, les personnes qui cultivent cette capacité vont prospérer tandis que les autres auront du mal à trouver leur place.
Cal Newport
Le livre de Cal Newport ne nous enseigne pas seulement les méthodes de deep work et de gestion efficace du temps. Il nous met également en garde contre le plus grand fléau du XXIè siècle : les distractions.
Avec l’essor fulgurant de la technologie et d’Internet ces dernières années, relever le défi de la concentration est devenu un véritable combat.
Des géants tels que Facebook, Google, Amazon, Apple et Netflix déploient aujourd’hui des centaines de milliards de dollars pour maîtriser l’art de capturer notre attention, engendrant des expériences hautement addictives.
Et force est de constater que leur stratégie porte ses fruits. Nous évoluons désormais dans un univers où les distractions numériques sont omniprésentes.
Nos journées sont ponctuées d’interruptions incessantes, morcelant notre attention en mille morceaux.
La plupart d’entre nous consacrent plusieurs heures par semaine à naviguer sur les réseaux sociaux, à se laisser aspirer par l’engrenage des vidéos YouTube, à jouer sur nos smartphones ou à succomber à la facilité de commander sur Amazon d’un simple clic.
L’ennui semble être devenu notre pire ennemi, et face à lui, nous recherchons constamment des échappatoires distrayantes.
Nous devenons de moins en moins capable de nous concentrer pendant ne serait-ce que 30 minutes sans interruptions.
Moi-même je n’ai pas échappé à ces distractions, il y a quelques années lorsque je ne connaissais pas les stratégies de productivité à mettre en place.
Résultats :
- Culpabilité de se voir stagner malgré notre envie de réussir nos projets,
- Incapacité de se concentrer plus de quelques minutes,
- Incapacité à penser profondément,
- Voir nos projets s’éloigner et noyer notre désespoir dans la gratification immédiate des notifications en amplifiant ce cercle vicieux.
Mais ça, c’est du passé.
Je vous explique ce que j’ai mis en place pour que vous puissiez réaliser des séances de travail 100% deep work vous aussi.
Deep work ou Shallow work ?
Le concept de deep work, introduit par Cal Newport, se pose en opposition directe avec celui du « shallow work », ou travail superficiel.
Selon Newport, le shallow work regroupe les tâches logistiques ou administratives qui ne demandent pas une concentration intense ou une réflexion profonde.
Il s’agit souvent d’activités routinières, comme la gestion des emails ou des réunions, qui peuvent être exécutées mécaniquement, même en présence de distractions.
Newport soutient que, bien que ces tâches soient nécessaires, elles ne contribuent pas de manière significative à la création de valeur ou à l’accomplissement professionnel de haut niveau.
En privilégiant le deep work, il encourage à se concentrer sur des activités plus exigeantes cognitivement, qui requièrent et favorisent une expertise véritable.
Pourquoi le Deep work est un outil essentiel ?
1 ) Produire un travail de qualité
Avec le deep work, vous plongez la tête la première dans votre projet du moment et vous sortez des résultats qui en jettent !
Pourquoi ? Parce que vous donnez toute votre attention à la tâche. Pas de coups d’œil sur le téléphone, pas de petites pauses pour checker les réseaux sociaux. Rien que vous et votre boulot.
Résultat ? Un travail bien ficelé, peaufiné, le genre de truc qui fait dire « wow! » aux autres. Et croyez-moi, ça fait une sacrée différence !
2 ) Réduire à néant les perturbations
On connaît tous cela : on essaie de bosser, et bam, une notification par-ci, un petit message par-là. On se dit qu’on va juste jeter un œil, et voilà une demi-heure qui s’envole.
Avec le deep work, vous coupez court à tout ça. Vous mettez votre environnement en mode « ne pas déranger », vous vous isolez de ce qui peut vous distraire.
C’est un peu comme construire un mur invisible autour de vous. Les perturbations ? Elles frappent contre ce mur, mais ne nous atteignent pas.
Et ça, c’est le top pour avancer sans être constamment freiné.
3 ) Profiter de l’état de Flow
Ah, l’état de flow, ce moment magique où on est tellement plongé dans ce qu’on fait qu’on oublie le reste. Le temps file, mais on ne le sent même pas. C’est un peu comme être dans une bulle de concentration ultime.
Le deep work, c’est le ticket d’entrée pour cet état. On se cale dans notre tâche, et on y va à fond.
C’est là qu’on devient super productif, créatif, qu’on trouve des solutions aux problèmes qui nous semblaient insurmontables.
Et franchement, c’est une sensation incroyable, un peu comme surfer sur une vague géante de productivité.
4 ) Reprogrammer notre cerveau
Vous saviez que le deep work est comme un entraînement de haut niveau pour notre cerveau ? Eh bien, c’est le cas ! C’est un peu comme de la musculation, mais pour nos neurones.
Quand on se plonge à fond dans une tâche, notre cerveau se met en mode super-apprentissage. Il tisse des liens plus solides entre les neurones, rendant ainsi notre capacité à apprendre plus rapide et plus efficace.
Imaginez : en vous concentrant à fond sur une compétence spécifique, vous configurez littéralement votre cerveau pour qu’il devienne votre meilleur allié dans l’utilisation de cette compétence. Plutôt cool, non ?
Comment réaliser ses séances Deep Work ?
Intégrer la méthode de concentration profonde dans votre routine quotidienne nécessite détermination et persévérance. Il s’agit de créer des plages horaires dédiées au travail en immersion, où toutes les distractions numériques sont volontairement mises en veille.
Dans cette partie je vous présente les 5 étapes essentielles à la mise en place de vos premières séances de deep work, dès aujourd’hui !
Schéma réalisé par Doug Neill
1 ) Choisir sa philosophie de « Deep work »
Pour réussir dans le travail en profondeur, il est crucial de choisir une méthode qui s’aligne sur votre emploi du temps et vos préférences de travail.
Cal Newport, dans son livre, propose quatre philosophies différentes pour organiser ces moments de concentration intense :
La philosophie rythmique
La philosophie rythmique vise à instaurer une routine, permettant de travailler en profondeur de manière régulière.
L’idée est de bloquer quotidiennement des périodes de une à quatre heures, toujours sur la même plage horaire. Gardez à l’esprit que pour la plupart, plus de quatre heures de deep work par jour peut être difficile.
La philosophie journalistique
C’est la méthode la plus flexible, qui permet d’intégrer le deep work dans votre emploi du temps dès que l’occasion se présente.
Si vous avez une fenêtre d’1 h 30 entre deux réunions, pourquoi ne pas y insérer une session de travail profond ? Cette approche nécessite cependant une bonne dose de volonté et peut être plus difficile pour les débutants.
Si vous êtes nouveau dans le deep work et avez une bonne visibilité sur votre emploi du temps, la philosophie rythmique peut être plus appropriée.
Astuce personnelle :
Avant de penser à insérer une séance de deep work entre deux rendez-vous, pensez à bien définir vos objectifs de la semaine et à les décomposer en tâches quotidiennes.
Sinon, vous aurez beau avoir du temps à combler, vous n’aurez pas le réflexe d’y affecter une tâche en particulier !
La philosophie monastique
Cette approche vise à éliminer ou réduire considérablement le travail superficiel dans tous les aspects de votre vie.
Prenez l’exemple de l’écrivain Neal Stephenson, qui limite ses échanges d’e-mails et conférences pour se consacrer à l’écriture. Il est peut-être difficile à joindre, mais il est incroyablement productif.
Si vous souhaitez adopter cette approche, pensez à intégrer des stratégies de gestion du temps, telles que la méthode GTD (Getting Things Done), pour réduire les tâches organisationnelles superflues.
La philosophie bimodale
La philosophie de deep work “bimodale” consiste à diviser votre temps, en réservant de longues périodes (au moins une journée entière) au travail en profondeur, tout en consacrant le reste de votre temps à vos autres tâches.
Cette méthode offre une plus grande flexibilité que la philosophie monastique.
Chaque méthode a ses avantages et s’adapte à différents styles de vie et de travail. L’important est de trouver celle qui vous convient le mieux pour maximiser votre productivité et votre créativité !
Personnellement j’utilise beaucoup la philosophie journalistique qui me permet de rentabiliser chaque temps mort dans mes journées et de m’adapter à mon emploi du temps changeant et non linéaire, entre deux vols ! 🙂
2 ) Choisir un nombre restreint de tâches à effectuer
Une fois que vous avez déterminé la méthode de travail en profondeur qui vous convient, l’étape suivante consiste à filtrer vos tâches et à en choisir un nombre restreint.
Dans notre monde hyperactif, il est facile de se laisser submerger par une multitude de tâches, mais la clé du deep work réside dans la concentration sur l’essentiel.
D’abord, identifiez les tâches qui ont le plus grand impact sur vos objectifs. Posez-vous des questions telles que :
- Quelles activités contribueront le plus à mon succès professionnel ?
- Quelles tâches me rapprochent de mes objectifs personnels ou professionnels ?
- De quoi je serai le plus fier à la fin de la semaine, du mois, de l’année ?
Il ne s’agit pas simplement de s’occuper, mais de s’engager dans des actions qui apportent une réelle valeur.
Une fois que vous avez une idée claire des tâches prioritaires, limitez votre liste à une poignée d’entre elles, peut-être une à trois, à accomplir durant vos sessions de deep work.
Cette limitation vous aidera à maintenir une concentration intense et à éviter l’éparpillement.
Rappelez-vous que le but du deep work n’est pas de cocher le plus de cases possible sur votre liste de tâches, mais de réaliser un travail de qualité, réfléchi et impactant.
En concentrant vos efforts sur un nombre restreint de tâches importantes, vous maximisez non seulement votre productivité, mais aussi la qualité de votre travail !
3 ) Planifier une séance de Deep Work
Après avoir choisi vos tâches essentielles, l’étape suivante est la planification d’une séance de deep work !
Optimisez votre niveau d’énergie
Commencez par regarder votre emploi du temps et identifiez des blocs de temps où vous êtes généralement moins interrompu.
Cela pourrait être tôt le matin, pendant l’heure du déjeuner, ou en fin d’après-midi. Choisissez un moment où votre énergie est à son apogée pour un travail intellectuellement exigeant.
Astuce personnelle :
Privilégiez le matin car notre énergie mentale s’est bien rechargée après une bonne nuit de sommeil ce qui en fait un moment idéal pour la concentration. Contrairement à la fin de journée où notre cerveau est souvent fatigué.
Cela rejoint la fameuse astuce de commencer sa journée en “mangeant la grenouille”, popularisée par Brian Tracy dans son célèbre livre « Eat that frog ».
Avantages de commencer la journée avec la tâches la plus inconfortable :
- Être serein le reste de la journée
- Se libérer d’une énergie mentale
- Gagner en confiance
- Rendre toutes les autres tâches de la journée plus faciles
Éviter le début d’après-midi après le repas car le corps rassemble toute son énergie pour la digestion, ce qui diminue forcément la concentration.
L’événement non négociable
Bloquez ce temps dans votre agenda comme si c’était un rendez-vous non négociable. Traitez cette séance de deep work avec le même respect que vous accorderiez à une réunion importante ou à un moment avec vos proches.
Définissez un objectif clair pour la séance deep work
Définissez un objectif clair pour votre séance de concentration profonde. Qu’espérez-vous accomplir pendant ce temps ?
Avoir un objectif spécifique en tête vous aidera à rester concentré et à évaluer vos progrès à la fin de la session.
4 ) Limiter les distractions numériques et physiques
Voici les astuces que j’utilise pour limiter toutes les distractions durant mes séances de deep work :
- Utiliser un casque à réduction de bruit surtout si vous êtes dans un environnement bruyant. Cela permet également de dissuader les personnes qui vous entourent de vous interrompre.
- Écouter des musiques qui boostent votre productivité et vous rapprochent plus rapidement de votre état de flow.
- Fermer tous les onglets de votre navigateur qui ne vous servent pas directement.
- Éteindre votre téléphone ou à minima couper les notifications pour respecter le principe de l’isolation technologique.
- Éliminer les distractions visuelles sur notre bureau, notre espace de travail. Il est toujours plus difficile de rester concentrer avec autant de distractions visuelles (emballages, linge salle, papiers qui trainent etc.) comparé à un paysage minimaliste, bien ordonné, où rien ne peut venir parasiter notre attention.
- Bloquer toutes les applis, réseaux sociaux, avec bloqueur d’URL s’il le faut (pour ne pas aller sur Youtube par exemple).
- Utiliser des applications de productivité comme “Forest” par exemple.
5 ) Prendre des pauses régulières
La productivité ne se mesure pas par la quantité de temps que l’on passe à travailler, mais par l’intensité et la qualité du travail accompli. C’est là qu’intervient l’importance des pauses régulières.
Pour éviter de se cramer le cerveau et pour maintenir un niveau de concentration optimal, il est crucial de s’accorder des moments de repos.
Personnellement, j’ai trouvé que faire une pause de 5 à 10 minutes toutes les 45 minutes est particulièrement efficace. Ce rythme, basé sur la technique Pomodoro, permet de maintenir une concentration intense sans s’épuiser.
Pendant ces courtes pauses, il est important de s’éloigner complètement du travail. Vous pourriez vous lever, vous étirer, faire une courte promenade, ou simplement fermer les yeux et respirer profondément.
Et vous, qu’est-ce qui vous aide à mettre en place des séances zéro perturbation en mode deep work ?