Dans le cadre des projets, il existe une étape souvent sous-estimée : la conduite du changement, aussi appelée management du changement.
On l’associe trop souvent à :
- La présentation en CSE, si le projet a un impact majeur sur l’organisation,
- La formation des futurs utilisateurs.
Si c’est aussi votre vision, j’ai une (petite) mauvaise nouvelle… Ce n’est pas que ça.
La conduite du changement doit être pensée dès le lancement du projet, à l’étape même de l’étude d’opportunité. Anticipée tôt, elle contribue fortement au bon déploiement de votre projet — techniquement, humainement et financièrement.
La conduite du changement : Qu’est-ce que c’est exactement ?
C’est l’ensemble des méthodes, actions et outils destinés à faciliter l’adoption d’un changement par les personnes concernées. Elle s’intéresse à la dimension humaine du projet, en :
- Anticipant les résistances,
- Favorisant l’adhésion,
- Et en accompagnant les acteurs tout au long du processus de transition.
Elle ne se résume pas à la formation ou à la communication. Elle passe aussi par :
- L’écoute active,
- L’implication des parties prenantes,
- Le soutien des managers,
- Et la mise en place d’indicateurs pour mesurer l’évolution.
Pourquoi utiliser la conduite du changement ?
Tout projet, même modeste, implique un changement. Et qui dit changement dit… incertitude.
Est-ce que je vais réussir à utiliser ce nouvel outil ?
Est-ce que je vais vraiment gagner du temps ?
Pourquoi changer, alors que mon fonctionnement actuel marche bien ?
Ces questions, nous nous les posons tous, que l’on soit chef de projet, contributeur ou utilisateur final. Et ce, à toutes les étapes : depuis l’idée du projet jusqu’à sa mise en œuvre — voire bien après sa mise en production.
C’est là que la conduite du changement intervient. Elle permet de :
- Réduire les résistances individuelles et collectives,
- Favoriser l’appropriation rapide des nouvelles pratiques,
- Maintenir la productivité pendant la transition,
- Assurer une communication claire et transparente,
- Réduire les risques d’échec liés au facteur humain.
En bref : elle transforme l’incertitude en engagement, et le rejet en participation. 😉
Quand démarrer la conduite du changement ?
Vous l’aurez compris, plus vous anticipez, plus vous aurez de leviers humains, techniques et financiers pour réussir votre projet.
Commencer tôt, c’est :
- Identifier les freins potentiels,
- Impliquer les bons acteurs,
- Transformer des opposants potentiels en ambassadeurs du projet,
- Construire un plan d’action adapté et évolutif.
N’attendez pas la mise en production pour embarquer vos équipes. Même si votre projet est techniquement maîtrisé, des utilisateurs non convaincus ou mal accompagnés peuvent freiner son adoption…
Et vous risqueriez de passer autant (voire plus) de temps à gérer l’humain qu’à mener le projet en lui-même.
La conduite du changement : qui embarquer ?
Un projet — et la conduite du changement qui va avec — est avant tout une aventure collective. Alors, n’hésitez pas à mobiliser le plus de monde possible… Plus on est de fous, plus on rit ! 😄
Plus sérieusement, selon l’impact de votre projet, il est essentiel d’embarquer :
- Les dirigeants : garants de la vision, ils incarnent le changement et lui donnent du sens.
- Les managers de proximité : relais terrain, ils traduisent les grandes orientations en actions concrètes.
- Les RH : acteurs clés sur les questions de compétences, formation, accompagnement humain.
- Les utilisateurs finaux : en les impliquant tôt, vous concevez des solutions utiles, utilisables et utilisées.
- Les chefs de projet : chefs d’orchestre du changement, ils assurent l’équilibre entre technique et humain.
En conclusion
La conduite du changement est un facteur clé de réussite. Elle ne s’improvise pas et ne se limite pas à quelques slides ou à une session de formation express.
C’est un investissement stratégique, qui transforme une transformation subie en opportunité collective. En plaçant l’humain au cœur du processus, vous renforcez votre capacité à innover, mobiliser et faire durer les bénéfices du changement.
Alors, proposez d’emblée un accompagnement. Vous pouvez même suggérer quelques noms pour vous aider à le piloter. Pas besoin d’un full-time dédié : on verra dans les prochains articles comment organiser cette démarche sans tout chambouler.