Ça nous est déjà arrivé à tous : on achète un nouvel objet (un téléphone, une cafetière, une appli) et… on voudrait l’utiliser tout de suite.
Comme dans cette scène culte de Matrix, on rêve de télécharger les instructions dans notre cerveau et hop ! en moins d’une minute, tout fonctionne parfaitement.
Mais la réalité, c’est que non, tout ne se passe pas en un claquement de doigt. Il faut un peu de patience.
Et c’est exactement ce qui se passe lors de la mise en production d’un projet.
L’effet ciseau : Qu’est-ce que c’est ?
L’effet ciseau, c’est ce moment frustrant où, juste après le déploiement d’un projet, les résultats baissent temporairement, au lieu d’augmenter.
Pourquoi ?
Parce qu’il faut du temps pour apprendre, s’approprier et adopter les nouvelles pratiques.
Un exemple concret : Changer de téléphone
Aujourd’hui, on change souvent de téléphone. Et il y a plusieurs manières de le prendre en main :
- Lire le mode d’emploi (oui, il existe, bien rangé dans cette boîte qu’on garde au cas où)
- Regarder un tutoriel en ligne
- Trifouiller jusqu’à ce que ça marche
- Ou, comme 90% des gens : Se laisser guider à l’allumage
Même avec l’interface la plus intuitive, vous passerez par une phase d’effort :
- Transférer vos données
- Reconfigurer vos applis (et se souvenir de vos logins et mots de passe)
- Vérifier que tout fonctionne
- Reprendre vos marques
Pendant cette phase, votre efficacité est réduite.
Vous perdez un peu de temps, vous ratez des notifications, vous râlez.
Et pourtant, c’est normal.
Et dans les projets ?
Dans tout projet, à la mise en production et juste après, il y a souvent une baisse temporaire de performance.
Les équipes prennent leurs marques, explorent, se forment, réajustent.
On constate donc un creux entre l’ancien système maîtrisé et le nouveau en cours d’appropriation.
Mais ce creux n’est pas une fatalité :
Plus les efforts sont investis tôt — en accompagnement, en formation, en support — plus le rebond sera rapide et solide.

C’est un peu comme au sport : on ne court pas plus vite en sautant l’échauffement.
Au contraire, bien se préparer, comprendre les outils, poser les bases… c’est ce qui permettra aux équipes d’atteindre rapidement une performance optimale et durable.
Anticiper cette phase, l’accompagner et la valoriser, c’est donner à votre projet toutes ses chances de réussir : C’est une des phases cruciales de la conduite du changement !
Et comme dit John Kotter :
« Le changement réussi commence par la clarté de la vision, mais il se réalise dans l’action concrète. »