Scrum repose sur trois piliers fondamentaux qui permettent de travailler de façon empirique et d’obtenir des résultats : la transparence, l’inspection et l’adaptation.
Dans cet article, je vous explique en détails ces 3 piliers et leur importance en gestion de projet agile.
Les 3 piliers Scrum de l’empirisme
Scrum, en tant que processus empirique, repose sur trois piliers fondamentaux, qui sont au cœur de la méthodologie :
- La transparence.
Tous les membres de l’équipe projet et les parties prenantes savent ce qu’il se passe. - L’inspection.
Le travail est vérifié au fur et à mesure, afin d’éviter de devoir refaire deux fois la même chose. On le fait bien du premier coup. - L’adaptation.
L’équipe Scrum s’adapte continuellement au projet, à son contexte, et à ce qu’elle apprend en cours de route grâce à l’empirisme.
L’empirisme signifie travailler de manière basée sur les faits, l’expérience et les preuves.
Scrum met en œuvre un processus empirique où le progrès repose sur des observations de la réalité, et non sur des plans fictifs.
Scrum accorde également une grande importance à la mentalité et au changement culturel pour atteindre l’Agilité commerciale et organisationnelle.
Scrum fonctionne non pas parce qu’il a trois rôles, cinq événements et trois artefacts, mais parce qu’il respecte les principes sous-jacents de l’Agilité, à savoir la livraison itérative incrémentielle basée sur la valeur en recueillant fréquemment les retours des clients et en embrassant le changement.
Cela se traduit par un temps de mise sur le marché plus rapide, une meilleure prévisibilité de la livraison, une réactivité accrue aux besoins des clients, la capacité à changer de direction en gérant les priorités changeantes, une qualité logicielle améliorée et une gestion des risques améliorée.
Pour aller + loin : Découvrez dans cet article les 5 valeurs Scrum qui permettent de faire émerger ces piliers.
1 ) La transparence : Pour prendre de bonnes décisions
Afin de prendre de bonnes décisions, il est nécessaire d’avoir de la visibilité sur la problématique, l’état d’avancement actuel du développement, etc…
Être transparent, c’est présenter les faits tels qu’ils sont, sans les déformer ou les minimiser, en parlant le même langage.
Pour faire preuve de transparence au quotidien, les membres de l’équipe doivent se faire confiance et avoir le courage d’apporter de bonnes comme de mauvaises nouvelles.
Les objectifs du projet sont clairement partagés et les utilisateurs finaux du produit partagent leurs impressions et ressentis sur le produit, que ceux-ci soient bons ou mauvais.
Les fonctionnalités (user stories) et la notion de definition of done doivent être explicites pour tous.
Enfin, la progression du projet doit être accessible et visible pour tous ceux qui souhaitent avoir cette information.
Personne n’a d’agenda caché. La transparence règne.
2 ) L’inspection : Pour faire émerger l’amélioration continue
Traditionnellement, l’inspection est réalisée par un auditeur, ou une personne du service Contrôle qualité. Ce n’est pas le cas en Scrum.
L’inspection n’est pas réalisée par une personne externe au processus de développement.
Elle est réalisée par tous les membres de l’équipe.
L’inspection ne se limite d’ailleurs pas à la qualité des livrables mais également aux relations humaines, aux processus, aux méthodes de travail, aux pratiques de l’équipe, tout ceci dans une optique d’amélioration continue.
Les inspections peuvent donner lieu à des axes d’améliorations, qui peuvent être remontés lors des différents événements Scrum, et plus particulièrement lors de la rétrospective.
3 ) L’adaptation : Pour répondre aux évolutions des besoins
L’équipe Scrum est en constante adaptation, aussi bien dans l’optique de constamment s’améliorer que de répondre aux évolutions des besoins du client.
Ainsi, les axes d’amélioration remontés en rétrospective doivent le plus rapidement possible donner lieu à des changements dans l’organisation de l’équipe, sa manière de travailler, ses processus, etc.
Il est recommandé de se poser la question suivante régulièrement : « Sommes-nous dans une meilleure situation qu’hier ? »
L’équipe Scrum doit également s’adapter aux évolutions du besoin exprimés par le client, aux évolutions du marché ou encore aux évolutions technologiques.
La priorisation des user stories peut ainsi évoluer, le backlog peut être retravaillé par le Product Owner, certaines fonctionnalités étant abandonnées au profit de nouvelles.
Comment mettre en œuvre les 3 piliers Scrum au quotidien ?
Au quotidien, l’application des trois piliers de Scrum est cruciale pour prétendre travailler en mode agile.
La transparence s’établit par une communication ouverte et transparente entre tous les membres de l’équipe. Des outils de collaboration et de gestion de projet sont utilisés pour partager l’information de manière claire et sans ambiguïté. Les tableaux Scrum, tels que le tableau de sprint, sont également exploités pour visualiser le travail en cours et les progrès, renforçant ainsi la transparence.
L’inspection se concrétise à travers des revues régulières, notamment les revues de sprint, visant à inspecter les résultats obtenus. Les réunions de rétrospective à la fin de chaque sprint fournissent un espace pour examiner le processus de travail de l’équipe, identifier les points forts et les améliorations possibles, puis mettre en œuvre des axes d’amélioration pour le sprint suivant.
L’adaptation est intégrée par une flexibilité dans la planification du sprint et du projet, permettant d’ajuster les priorités et les plans en fonction des changements dans les exigences, des obstacles rencontrés, ou des circonstances externes. L’équipe est encouragée à chercher constamment des moyens d’améliorer son processus de travail, en appliquant les leçons tirées des rétrospectives pour des modifications itératives.
Pour aller + loin : J’explique dans cet article quels sont les 6 principes fondamentaux de Scrum et comment les appliquer au quotidien.
Scrum et Empirisme : Quelle relation ?
Scrum est fondé sur les principes de l’empirisme.
L’empirisme signifie travailler de manière basée sur les faits, l’expérience et les preuves. Les décisions sont prises en fonction des observations de la réalité plutôt que sur la base d’hypothèses non vérifiées.
Cette approche de gestion de projet agile met donc en œuvre un processus empirique où le progrès repose sur des observations de la réalité, et non sur des plans fictifs.
Scrum s’appuie sur nos 3 piliers, et applique l’empirisme en favorisant l’itération continue, la transparence, l’inspection régulière du travail accompli, et l’adaptation en fonction des leçons apprises.